Vendredi 19 novembre 2010. Sortie de salle après L’homme qui voulait vivre sa vie d’Eric Lartigau avec Romain Duris, Marina Foïs, et Niels Arestrup.
Impression mitigé pour ce triller français adapté du best-seller de Douglas Kennedy. Paul Exben (Romain Duris) est un mari trompé père de deux enfants. Après avoir accidentellement tué l’amant de sa futur ex-femme il s’exile en europe de l’est pour disparaître. Le triller bien réussi à l’action relativement rythmé s’arrête ici laissant la place à un drame psychologique. En effet l’action vient à manquer après que Exben ai quitté la régions parisienne.
On peut toutefois apprécier quelques très jolies plans comme cette prise de vue de la mer où Lartigau s’improvise peintre, nous offrant une véritable toile de maître avec ces filets de lumière perçant des nuages. D’autre séquences plus agressives nous plongent dans les tourment de Paul Exben en touchant quasiment au monde onirique. On trouve aussi des effet sonores intéressant comme ces assourdissement qui appuient les image de Lartigau pour signifier le trouble de son personnage. La bande originale bien que dramatisante est tout de même bien réussie. Lartigau fait l’économie des dialogue, les rendant presque minimalistes, ce procédé laisse toute la place au images et au émotions qu’elles véhiculent. C’est d’ailleurs un rôle relativement difficile que celui de Pau Exben tour à tour mari trompé, assassin puis fugitif. La rareté des dialogues, notamment pendant la partie ou Exben s’exile dans les Balkans, met l’accent sur le jeu de Duris qui par sa seul expression doit soutenir toute l’émotion de ce drame, « un travail passionnant » selon Eric Lartigau.
Un triller se doit d’avoir une bonne fin, parfois la fin ouverte peut être le moyen de finir sur une touche de mystère. Cependant lorsque cette dernière vient presque tout de suite après un nouvel élément déclencheur on reste quelque peu sur notre faim. En fin de compte L’homme qui voulait vivre sa vie laisse le spectateur partagé entre l’intérêt susciter par la réflexion sur soi-même que soulève le film et la déception de voir un triller manquant de vitesse.
A French Reviewer