dimanche 2 juin 2013

The House of the Devil

Samedi 1er juin 2013, fin du visionnage de The House of the Devil de Ti West qui à notamment participé au projet V/H/S, found footage américain en plusieurs séquences réalisées par différents réalisateurs, sorti en 2012. Pour ce qui est du film qui nous intéresse aujourd’hui il est sorti en 2009 et met en scène Samantha (interprétée par Jocelin Donahue), une étudiante à la recherche d’un job pour payer son premier loyer. Bref rien de bien fou ou novateur au niveau de l’histoire. Elle est engagée par une famille pour finalement garder une grand-mère… mais en fait non, c’était une secte sataniste !!! N’ayez crainte, je ne viens pas de vous spoiler le film, en fait on le sait depuis le début grâce à une étude sortie d’on ne sait où mais qui nous indique clairement que dans les années 80 (c’est important mais on y reviendra) la majorité des citoyens américains adultes croyait en l’existence de sectes sataniques. Donc en gros, on sait, pas de suspens donc. Vous me direz, le film compense peut-être avec une super mise en scène. Eh bien non ! C’est lent, lent à démarrer en fait. Le film dure 1 h 33 et à 24 minutes de la fin il ne s’est toujours rien passé. Enfin rien, je suis mauvaise langue, on a eu droit à la subreptice vision d’un mec (mort apparemment) allongé dans ce qui semble être un pentacle satanique. C’est tout… Et quand il reste moins de dix minutes de film et qu’il ne s’est encore rien passé, on commence à se poser des questions sur la qualité de la production qui nous est donnée de voir. Mais bon comme il ne restait que 10 minutes et que je n’avais rien de mieux à faire j’ai continué, et j’ai plutôt bien fait, parce que c’est à partir de ce moment là qu’on commence à voir des choses un peu plus intéressantes (j’ai dis « un peu plus » ne vous emballez pas non plus).
D’abord c’est à ce moment là que je me suis dit que le rendu années 80 était assez bon et que ça c’était déjà quelque chose à mettre au crédit du film. Surtout qu’il n’y a pas que la costumière (Robin Fitzgerald) qui ait bossé, en cadrage et en post-prod aussi ils se sont donné. Eh oui, un gros zoom ultra rapide par ci, un générique en grosse lettre jaune et pointillé par là. Le rendu est assez homogène et je me suis même surpris à aller revérifier le nom du réal pour être sur de ne pas m’être trompé de film.
Dans la série des trucs qui marche plutôt bien, on a eu droit à un plan assez sympa et qui marque pour moi, le début de la partie intéressante du film. Je veux parler de la scène dans les escaliers du grenier. L’éclairage est bien réussi et donne une bonne ambiance, et la vieille main qui se glisse par l’entrebâillement de la porte pourrait presque nous faire monter des frissons.
Oui mais voilà, entre temps on a droit à la fameuse coupure générale de courant pendant l’éclipse totale de lune ! Plutôt mystique non ? Ca me fait d’ailleurs pensé, je ne vous ai pas encore parlé de cette histoire d’éclipse. C’est parce que en fait, selon moi, c’est pas très important, même si Ti West essaye d’en faire un élément centrale de son long métrage. Donc du coup maintenant que j’ai commencé… cette éclipse c’est le moment choisi par les satanistes pour invoquer leur maître. On en revient au film. Alors autant sur la scène d’avant, le chef op avait été bon, autant une fois qu’il n’a plus de courant (vous me direz c’est normal pour un chef op LOL [j’ai honte de cette blague nulle]) l’éclairage est tout bidon ! Donc bah c’est moche et ça casse un peu l’ambiance. Entre la coupure de courant et l’apparition de la main on a droit à la bien connu ombre des pieds du méchants sous la porte. Et après, au moment où on attend un truc géant qui fait bien peur… l’héroïne tombe dans les pommes… Coupé ! Ensuite c’est noir avec des flashs et un son assourdi (raccord avec le moment où l’héroïne tombe dans les pomme : +1 pour le mixage) Samantha se réveil attaché au milieu de son pentacle, elle hurle et franchement ça rend plutôt bien. En plus les flashs c’est une bonne idée de mise en scène et je me suis presque dis que finalement ce film allait arriver à quelque chose. Surtout qu’après Sam s’enfuie dans le cimetière d’à côté (c’est cliché mais ça marche toujours). Oui mais voilà, c’était trop bien réussi pour être dans The House of the Devil ! Parce que tous ces cultes satanique ça partait plutôt bien jusqu’à ce que la prêtresse de Satan sorte son crâne de vache africaine et l’utilise comme récipient pour son sang… Ramassis de cliché informe… Et encore s’il n’y avait que ça, eh oui juste après, notre héroïne, qui sent qu’après avoir subit un rite satanique il y a quelque chose qui ne va plus trop chez elle, décide de se suicider… Une chute toute pourrie… Surtout qu’elle survie ! Alors que 30 minutes plus tôt sa copine s’est fait littéralement désintégrer le visage avec le même flingue, bah non elle c’est l’héroïne alors elle survie…
Et on termine sur une bonne idée qui aurait peut être méritée que le film s’y attarde plus au lieu de simplement l’évoquer : notre héroïne a survécue et est enceinte du Diable ! Ca peut expliquer son étonnante résistance aux balles d’ailleurs.
Voilà, je crois que vous avez compris, même s’il y a deux trois éléments satisfaisants, devant The House of the Devil tantôt on s’ennuie, tantôt on est un peu atterré. Bien sûr on peut toujours trouvé pire. Le truc c’est qu’un mauvais film qui ne se prend pas au sérieux ça passe plutôt bien. Mais un mauvais film qui se prend pour un chef d’œuvre ça ça craint !

A French Watcher