Un
des aspects intéressant du film est d’ailleurs la présence de ces changements
de points de vue. La première partie du film est consacrée à Luke et à sa quête
pour reconquérir sa famille et en particulier Romina, la mère de son fils de un
an. La seconde nous dévoile la convalescence aussi bien mentale que physique, d’Avery
Cross (Bradley Cooper), un policier qui devient malgré lui un héros local après
avoir abattu Luke. Se retrouvant du jour au lendemain la coqueluche du commissariat
il découvre à quel point la police du conté de Schenectady est corrompue. Un
malaise qui le poussera à lui aussi transgresser les règles pour se faire
nommer substitut du procureur. La troisième partie qui se déroule après une ellipse
de 15 ans met en scène les fils des deux premiers protagonistes. J’ai trouvé intéressante
la façon dont Derek Cianfrance, qui a également écrit le film, a fait entré
tour à tour ses personnages dans l’histoire en les liant tous via la mort de
Luke puisqu’en effet il s’agit de l’événement autour duquel gravite tout le
film.
La
façon de filmé du réalisateur m’a évoqué ces film tel The Wrestler, Fighter
ou encore 8 miles. Vous savez ces film qui versent dans l’hyperréalisme
avec de la caméra à l’épaule et une luminosité qui reste relativement naturelle,
comme dans ce genre de plans où on suit le personnage qui s’en va ouvrir la
porte de sa caravane (mis à part Fighter où les personnages vivent
dans une maison, bien que celle-ci ne doit pas avoir beaucoup plus de valeur qu’une
caravane). Vous savez ces films qui vont plonge dans l’Amérique pauvre, au beau
milieu de ceux qu’on appelle les White Trash. Bref rien de bien novateur dans
la réalisation elle-même. Mais cette ambiance d’Amérique profonde n’est pas
dénuée de charme quand Jason, le fils de Luke s’en va à moto, roulant ainsi
dans les trace de son père, le tout accompagné d’une BO qui apporte le petit
plus en émotion qui aurait pu manquer au film.
Au final, je retiendrai une narration intéressante, une réalisation déjà vu mais efficace qui m’a offert l’émotion que j’attendais sans, pour autant, me faire verser ma larme. Sans être une perte de temps, The place beyond the pines n’est cependant ni une révélation ni une claque cinématographique.
Au final, je retiendrai une narration intéressante, une réalisation déjà vu mais efficace qui m’a offert l’émotion que j’attendais sans, pour autant, me faire verser ma larme. Sans être une perte de temps, The place beyond the pines n’est cependant ni une révélation ni une claque cinématographique.
A French Watcher