dimanche 21 avril 2013

The Place Beyond the Pines

Samedi 20 avril 2013. Sortie de salle après The place beyond the pines de Derek Cianfrance. Un film intéressant je dois dire. Les 2h20 sont assez équilibrées. L’histoire nous est présentée dès le départ avec l’apparition du personnage de Luke (Ryan Gosling) dès le premier plan. En effet c’est bien ce fameux Luke qui est le centre de toute l’histoire. Originalité de l’intrigue, ce personnage principal n’est présent que pendant la première moitié du film. Cianfrance nous emmène aux cotés de ce cascadeur à moto et nous permet d’adopter sont point de vue, de partager ses joies, ses peines et ses désirs. Ce choix narratif a fait que je me suis immédiatement attaché au personnage de Luke.


            Un des aspects intéressant du film est d’ailleurs la présence de ces changements de points de vue. La première partie du film est consacrée à Luke et à sa quête pour reconquérir sa famille et en particulier Romina, la mère de son fils de un an. La seconde nous dévoile la convalescence aussi bien mentale que physique, d’Avery Cross (Bradley Cooper), un policier qui devient malgré lui un héros local après avoir abattu Luke. Se retrouvant du jour au lendemain la coqueluche du commissariat il découvre à quel point la police du conté de Schenectady est corrompue. Un malaise qui le poussera à lui aussi transgresser les règles pour se faire nommer substitut du procureur. La troisième partie qui se déroule après une ellipse de 15 ans met en scène les fils des deux premiers protagonistes. J’ai trouvé intéressante la façon dont Derek Cianfrance, qui a également écrit le film, a fait entré tour à tour ses personnages dans l’histoire en les liant tous via la mort de Luke puisqu’en effet il s’agit de l’événement autour duquel gravite tout le film.
            La façon de filmé du réalisateur m’a évoqué ces film tel The Wrestler, Fighter ou encore 8 miles. Vous savez ces film qui versent dans l’hyperréalisme avec de la caméra à l’épaule et une luminosité qui reste relativement naturelle, comme dans ce genre de plans où on suit le personnage qui s’en va ouvrir la porte de sa caravane (mis à part Fighter où les personnages vivent dans une maison, bien que celle-ci ne doit pas avoir beaucoup plus de valeur qu’une caravane). Vous savez ces films qui vont plonge dans l’Amérique pauvre, au beau milieu de ceux qu’on appelle les White Trash. Bref rien de bien novateur dans la réalisation elle-même. Mais cette ambiance d’Amérique profonde n’est pas dénuée de charme quand Jason, le fils de Luke s’en va à moto, roulant ainsi dans les trace de son père, le tout accompagné d’une BO qui apporte le petit plus en émotion qui aurait pu manquer au film.

            Au final, je retiendrai une narration intéressante, une réalisation déjà vu mais efficace qui m’a offert l’émotion que j’attendais sans, pour autant, me faire verser ma larme. Sans être une perte de temps, The place beyond the pines n’est cependant ni une révélation ni une claque cinématographique.
A French Watcher